Que s’est-il passé cette semaine dans le monde de la littérature ? On vous dit tout dans notre nouvelle rubrique, L’Actu à la loupe !
One Piece dans les meilleures ventes !
Dans le classement des meilleures ventes, trois icônes de la culture populaire se démarquent. Astérix reprend la tête avec 95 329 exemplaires vendus, détrônant Gaston Lagaffe à la deuxième place avec 81 469 ventes. En troisième position, le tome 106 de One Piece par Eiichiro Oda fait une entrée remarquée avec 48 702 ventes.
Le reste du classement reste relativement stable, avec Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea qui, depuis son Prix Goncourt, maintient une solide performance à la quatrième place avec 44 800 exemplaires écoulés. Suit l’ouvrage collectif 13 à table pour Les Restos du Cœur avec 21 333 nouveaux livres vendus.
Ensuite, on retrouve trois autres romans à succès : Son odeur après la pluie de Cédric Sapin-Defour occupe la sixième position avec 20 824 ventes ; Triste tigre de Neige Sinno, lauréat du Prix Femina 2023, convainc 18 793 lecteurs et se classe huitième ; La tresse de Laetitia Colombani, un best-seller dont l’adaptation cinématographique est à l’affiche, se positionne neuvième avec 17 049 nouveaux exemplaires.
Mortelle Adèle, de Mr Tan et Diane Le Feyer, maintient également sa place dans le top des ventes. Mortelle Adèle et les reliques du chat-lune se classe septième avec 18 817 ventes, tandis que J’apocalypse grave ! occupe la dixième position avec 16 413 ouvrages vendus.
crédit image : Livres hebdo
Le Prix Martine Aublet 2023
Le Prix Martine Aublet, établi en 2012 en partenariat avec le musée du Quai Branly – Jacques Chirac, honore un livre paru en France qui apporte une contribution significative à la compréhension des cultures et civilisations non occidentales.
Dans son ouvrage, Avant l’écriture – Signes, figures, paroles. Voyage aux sources de l’imagination, Silvia Ferrara explore les premières traces graphiques de l’humanité, offrant une fascinante plongée dans des représentations anciennes d’hommes, de femmes et d’animaux éteints, ainsi que des symboles géométriques énigmatiques sans explication claire.
Elle examine les origines des symboles, des icônes, des signes et des mots, interrogeant leurs créateurs, leurs intentions et leurs significations. Son travail met en lumière la capacité humaine à donner vie et sens à la réalité à travers des formes d’expression abstraites.
La récompense littéraire, axée sur l’ethnologie, l’histoire extra-européenne et l’histoire de l’art, a été remise au musée du Quai Branly le 18 décembre. Dotée d’une somme de 10 000 euros, elle est décernée chaque année à un jeune chercheur prometteur ou à un scientifique reconnu dans son domaine. Le comité scientifique de la Fondation Martine Aublet propose une liste d’environ une dizaine d’œuvres majeures publiées en français au cours des deux dernières années, ainsi qu’une sélection de personnalités scientifiques influentes dans ces domaines au conseil d’administration.
Un nouveau prix pour les jeunes écrivaines !
La toute première remise du Prix des Catherinettes a eu lieu le 25 novembre 2023 à Montrichard, dans le Loir-et-Cher, réinventant la tradition des Catherinettes pour célébrer l’excellence littéraire des jeunes auteures.
Sara Mychkine a été honorée lors de cette première édition pour son ouvrage De Minuit à Minuit. Ce premier roman d’une poétesse engagée explore des thématiques politiques, sociologiques et artistiques actuelles, mettant en lumière une lettre poignante d’une mère à sa fille, conçue pour lutter contre l’oubli et l’effacement.
L’événement a été rythmé par diverses activités, notamment une dictée, des rencontres littéraires et des ateliers d’écriture. Cette initiative originale vise à mettre en avant le talent littéraire des jeunes femmes âgées de 20 à 26 ans, transformant ainsi la tradition des Catherinettes dédiée historiquement aux jeunes femmes célibataires de 25 ans.
Un jury expérimenté, avec une moyenne d’âge de 30 ans, a évalué les œuvres en se concentrant sur l’originalité, la profondeur et la qualité de l’expression littéraire.
Pour cette première édition, la récompense revêtait une symbolique particulière : la lauréate a eu le privilège de porter un chapeau conçu spécialement pour l’occasion par la modiste blésoise Efti Cianko.
En 2024, les éditions de l’Olivier font revivre Eric Ambler
En 2024, grâce aux éditions de l’Olivier, Éric Ambler, considéré comme l’un des pères du roman d’espionnage moderne, revient à la vie littéraire le 9 février avec Le Masque de Dimitrios, suivi le 12 avril par Je ne suis pas un héros.
Deux autres œuvres majeures, La Croisière de l’angoisse et Les Trafiquants d’armes, verront le jour en 2025. L’objectif de l’éditeur avec ces rééditions va au-delà de la simple commercialisation : il s’agit de redécouvrir un auteur disparu en 1998 qui demeure pertinent malgré l’évolution du temps !
Éric Ambler, né à Londres en 1909 dans une famille de marionnettistes, a débuté dans l’ingénierie avant de se tourner vers la rédaction publicitaire. C’est avant la Seconde Guerre mondiale qu’il a révolutionné le thriller d’espionnage en apportant une profondeur psychologique et une complexité politique jusqu’alors inédites !
Résumé des deux rééditions :
Dans Le Masque de Dimitrios, Charles Latimer, un écrivain en quête d’inspiration, se retrouve à Istanbul où le colonel Haki, du service secret turc, lui dévoile l’histoire fascinante de Dimitrios Makropoulos, un criminel redouté dont le corps vient d’être retrouvé dans le Bosphore.
Quant à Je ne suis pas un héros, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Nicky Marlow accepte de diriger une filiale britannique à Milan. Dès son arrivée en Italie, son passeport est confisqué. Par la suite, il est approché par un mystérieux général yougoslave, puis contacté par un importateur tout aussi énigmatique. Malgré sa volonté de se concentrer sur son travail, les dangers s’intensifient en Europe, notamment parce que son entreprise fournit des machines destinées à la fabrication d’obus pour le gouvernement italien, le plaçant ainsi au centre de demandes de renseignements.
Prix Littéraire France-Liban 2023
Oliver Rohe a été couronné du 43e Prix Littéraire France-Liban 2023 pour son ouvrage Chant Balnéaire. La cérémonie de remise du prix se tiendra le 13 janvier à l’Institut du monde arabe.
Selon l’Association des écrivains de langue française, organisatrice du prix, ce roman plonge brillamment le lecteur au cœur de la guerre civile libanaise à travers le regard d’un adolescent ayant fui Beyrouth avec sa famille.
Oliver Rohe, né à Beyrouth en 1972 d’un père allemand et d’une mère libanaise réside en France depuis 1990. Co-fondateur du collectif et de la maison d’édition Inculte, il a contribué à diverses revues et écrit pour la radio. Son parcours littéraire comprend plusieurs essais et fictions. Ses deux premiers romans, Défaut d’origine (2003) et Terrain vague (2005).
Créé en 1981, ce prix, doté de 4000 €, est décerné à un auteur libanais ou à un écrivain traitant du Liban.
Pour cette édition, le jury présidé par Georgia Makhlouf comptait parmi ses membres Carmen Boustany, Albert Dichy, Valérie Marin La Meslée, Abdallah Naaman et Bahjat Rizk. Sélim Nassib, auteur de Tumulte et lauréat du prix en 2022, a également pris part aux délibérations.
Rendez-vous la semaine prochaine pour continuer à suivre l’actualité littéraire !
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