L’actualité littéraire du 24 mars au 31 mars

Que s’est-il passé cette semaine dans le monde de la littérature ? On vous dit tout dans notre nouvelle rubrique, L’Actu à la loupe !

Gaëlle Nohant lauréate du Grand Prix RTL-Lire !

Le Grand Prix RTL-Lire a été créé en 1992 par la station de radio RTL et le magazine littéraire Lire. Chaque année, il récompense un roman francophone choisi par un jury de lecteurs. Le prix est attribué par un jury de 100 lecteurs regroupés autour de 20 librairies en France, de Brest à Mulhouse en passant par Toulou ou Orléans.

Pour l’édition 2023, c’est la romancière Gaëlle Nohant qui a été récompensée pour son roman Le bureau d’éclaircissement des destins, une fiction sur la recherche des descendants de victimes de la Shoah.

Résumé de l’ouvrage :

Au cœur de l’Allemagne, l’International Tracing Service est le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies. La jeune Irène y trouve un emploi en 1990 et se découvre une vocation pour le travail d’investigation. Méticuleuse, obsessionnelle, elle se laisse happer par ses dossiers, au regret de son fils qu’elle élève seule depuis son divorce d’avec son mari allemand.

À l’automne 2016, Irène se voit confier une mission inédite : restituer les milliers d’objets dont le centre a hérité à la libération des camps. Un Pierrot de tissu terni, un médaillon, un mouchoir brodé… Chaque objet, même modeste, renferme ses secrets. Il faut retrouver la trace de son propriétaire déporté, afin de remettre à ses descendants le souvenir de leur parent. Au fil de ses enquêtes, Irène se heurte aux mystères du Centre et à son propre passé. Cherchant les disparus, elle rencontre ses contemporains qui la bouleversent et la guident, de Varsovie à Paris et Berlin, en passant par Thessalonique ou l’Argentine. Au bout du chemin, comment les vivants recevront-ils ces objets hantés ?

Le bureau d’éclaircissement des destins, c’est le fil qui unit ces trajectoires individuelles à la mémoire collective de l’Europe. Une fresque brillamment composée, d’une grande intensité émotionnelle, où Gaëlle Nohant donne toute la puissance de son talent.

crédit image : Bulletin des bibliothèques de France

Le 27 mars devient la Journée des auteurs européens !

La Commission européenne en collaboration avec le Prix de littérature de l’Union européenne organisait pour la 1ère fois la Journée des auteurs européens le 27 mars dernier.

Le but de cette journée est de « montrer la manière dont la littérature peut être un outil au service de l’émancipation » indique la Commission européenne.

Cette journée se divise en 3 opérations :

  • Une session de lecture à voix haute dans les établissements scolaires, notamment les lycées. La Commission européenne conseille d’inviter un auteur, une auteure ou toute autre personnalité dans une salle de classe, une bibliothèque, ou un endroit patrimonial.
  • La Commission européenne organise plusieurs tournées d’auteurs qui passeront par des librairies et bibliothèques.
  • Enfin, une conférence est organisée, cette année elle avait lieu en Bulgarie. Différents représentants des ministères de la Culture européens, des membres d’organisations non gouvernementales consacrées à la lecture et à la culture et des acteurs du secteur du livre y interviennent.

Rémi Kulik, youtubeur botanique publie un guide pour inciter à planter des arbres

Pour Rémi Kulik, pépiniériste du Tarn, avec la crise climatique, il y a une urgence à planter ou replanter. Il explique que les arbres sont l’une des solutions évidentes pour capter le carbone de l’air, contre l’érosion des sols et stopper l’effondrement de-là biodiversité.

Son Jardin d’Emerveille dans le Tarn accueille du public pour des visites et des formations, « Le but, c’est que chacun reparte en se disant, j’y vais, je vais créer un jardin-forêt, un verger, des haies fruitières, parce qu’il faut planter, pour le climat, pour les sols, pour la biodiversité, les oiseaux, les insectes. Et puis pour nous aussi, pour nous reconnecter à nous-même, aux autres, à ce que nous sommes »

Il vient de publier son 1er ouvrage, le Guide du jardin-forêt. L’ouvrage propose de s’intéresser à notre environnement direct : la composition du sol, l’état de la ressource en eau, les espèces d’arbres, etc.

Résumé de l’ouvrage :

Le jardin-forêt : un jardin d’éden, fascinant, productif et apaisant !

Tout ce qu’il faut savoir pour concevoir un jardin-forêt, résilient et autofertile, qui vous donnera une abondance de fruits, de légumes et bien plus encore… Connaissances théoriques et conseils pratiques, par le youtubeur Rémi Kulik, du Jardin d’Émerveille, pépiniériste spécialisé dans la production de plantes diverses et la création de jardins-forêts depuis plus de 10 ans.

Les rencontres BD de Bastia fêtent leur 30ème anniversaire

Cette année, les rencontres BD de Bastia ouvrent leurs portes du 30 mars au 2 avril avec une trentaine d’auteurs et toujours la même ligne éditoriale : l’exploration de nouvelles écritures en bandes dessinées et chez les auteurs d’album jeunesse.

En tête d’affiche il y a Zep, invité pour ses bandes dessinées pour adultes, Catherine Meurisse, Jérémie Moreau, David Sala, Anouck Ricard ou encore Benjamin Bachelier qui a d’ailleurs signé l’affiche de cette année.

Après Roald Dahl et James Bond c’est au tour d’Hercule Poirotet Miss Marple d’Agatha Christie d’être corrigés !

Les éditions HaperCollins ont décidé de modifier certains passages de ces deux romans sur recommandations des « sensitivity readers ».

L’objectif est toujours le même, se débarrasser du langage et des descriptions que le public moderne juge « insultants ».

Dans le roman Mort sur le Nil publié en 1937 qui se déroule en Égypte, le personnage Mme Allerton se plaint d’un groupe d’enfants : « Ils reviennent et regardent, et regardent, et leurs yeux sont simplement dégoûtants, et leur nez aussi, et je ne crois pas que j’aime vraiment les enfants. » Ce passage a été revu et modifié pour « Ils reviennent et regardent, et regardent. Et je ne crois pas que j’aime vraiment les enfants. »

De nombreux passages de différents ouvrages ont déjà été revus. Son ouvrage Dix Petits Nègres avait déjà connu des changements, notamment en devenant Ils étaient dix. En effet, le terme « nègre » jugé raciste avait été retiré des éditions dans leur version originale dès 1977.

Aujourd’hui, le recours à des relecteurs est ancré dans l’industrie du livre anglo-saxon et commence à se développer dans les maisons d’édition françaises.

Rendez-vous la semaine prochaine pour continuer à suivre l’actualité littéraire !

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