Que s’est-il passé cette semaine dans le monde de la littérature ? On vous dit tout dans notre nouvelle rubrique, L’Actu à la loupe !
Le Journal Des Enfants
Fondé en 1984 par Béatrice d’Irube, le Journal des enfants, associé au quotidien régional L’Alsace et faisant partie du groupe EBRA, a été une source d’information pour les jeunes de 8 à 14 ans pendant 40 ans ! Malheureusement, faute d’abonnés, l’hebdomadaire est contraint de cesser ses activités, laissant des milliers de jeunes sans leur source d’actualités.
Le Journal des enfants, distribué dans 23 départements de l’est de la France, publiera son dernier numéro le jeudi 28 mars 2024. Cette disparition attriste profondément son équipe éditoriale, qui poursuivait la mission de former les enfants à devenir des citoyens critiques. De nombreux lecteurs, petits et grands, expriment également leur tristesse, comme Céline, qui a transmis le JDE à ses enfants après avoir suivi l’exemple de sa grande sœur abonnée.
Caroline Gaertner, la dernière responsable éditoriale du JDE, a exprimé son regret face à cette disparition, suscitant de nombreuses réactions de la part des parents et anciens lecteurs du journal. Après le 28 mars 2024, le site internet JDE.fr fermera également ses portes.
Lyon : vente de manuscrits de la Renaissance
De Baeque & Associés annonce une vente aux enchères mettant en vedette deux collections lyonnaises de bibliophiles, couvrant une période allant du XVe au XVIe siècle, une époque florissante pour l’imprimerie à Lyon ! Les estimations pour ces trésors de la Renaissance vont de 300 € à 20 000 €.
L’événement aura lieu les 29 et 30 mai à Lyon, avec 450 lots offrant un aperçu du faste littéraire de cette époque.
La vente débutera avec trois manuscrits enluminés des XIVe et XVe siècles, suivis d’œuvres chronologiques telles qu’un livre italien de 1472, le Confessionnal d’Antonin de Fortiglioni, imprimé à Bologne, ainsi qu’un livre d’heures romain datant de 1507, rehaussé de couleurs et d’or, accompagné d’une relique sainte.
Parmi les lots remarquables, on trouve un exemplaire d’Oratio Omnes d’Isocrate de 1548, relié pour Mary Stuart, et un ensemble d’écrits de Pontus de Tyard, agrémenté d’une lettre originale de l’évêque de Chalon. La collection comprend également plus de cinquante ouvrages en français imprimés en caractères gothiques, abordant divers sujets tels que l’astrologie, l’histoire naturelle et l’architecture.
Cette vente met en valeur les traductions érudites des auteurs classiques par les humanistes de la Renaissance et célèbre l’imprimerie lyonnaise, avec notamment le premier livre de Sébastien Gryphe de 1524 et les œuvres illustres de Jean de Tournes.
Les Bijoux de la Castafiore !
L’adaptation tant attendue des Bijoux de la Castafiore au cinéma, sur les traces du rossignol milanais, a été un rêve pour beaucoup. Le réalisateur Patrice Leconte, grand amateur des aventures de Tintin, avait même publié un dictionnaire intitulé Tintin de A à Z chez Casterman, exprimant ainsi son amour pour l’œuvre d’Hergé. Cependant, ce rêve s’est dissipé lorsque le projet a été abandonné.
En octobre 2020, les fans ont été déçus lorsque Nick Rodwell, de Moulinsart, a nié toute collaboration avec Patrice Leconte, qualifiant l’idée d’adaptation cinématographique de « fake news ». Pourtant, deux mois auparavant, une coproduction entre France Culture, Hergé-Moulinsart et la Comédie-Française avait déjà donné lieu à des fictions radiophoniques des albums de Tintin !
Finalement, en octobre 2020, les deux parties ont annoncé qu’elles étaient prêtes à travailler ensemble, après quelques discussions. Cependant, des questions restaient en suspens concernant les droits, notamment avec l’implication prévue de Peter Jackson et Steven Spielberg dans d’autres adaptations cinématographiques de Tintin.
Malheureusement, en raison de problèmes de droits, le projet a été abandonné, malgré les efforts de Leconte pour le concrétiser. Les fans ont été déçus d’apprendre que le film ne verrait pas le jour, malgré les idées de casting prometteuses de Leconte !
Création du prix Who’s who
La création de cette récompense est principalement un hommage à Antoine Hébrard, qui a dirigé le Who’s Who pendant trente-neuf ans, le décrivant comme un « dictionnaire de comédies humaines ».
Chaque année, le prix récompensera un livre francophone mettant en lumière une trajectoire de vie exceptionnelle, qu’il s’agisse de fiction, de biographie, d’essai ou de récit.
Sous la présidence d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre, un jury mixte d’écrivains et de personnalités de la société civile sélectionnera le lauréat parmi sept ouvrages parus entre août 2023 et janvier 2024.
La remise du prix aura lieu le 14 mai chez Lapérouse en présence du jury, du lauréat et de personnalités du Who’s Who.
Le prix sera doté de 5 000 € et le jury inclura des personnalités telles qu’Irène Frain, Anne Fulda, Hervé Gastinel et d’autres. Le Who’s Who en France, réseau regroupant l’élite française dans divers domaines, a été repris en avril 2023 par Franck Papazian, offrant différentes versions papier et numériques pour faciliter le networking au quotidien.
crédit image : actualitté
Une lettre inédite de Lord Byron !
Une lettre récemment mise aux enchères, écrite par le poète anglais Lord Byron à John Cartwright, a suscité un vif intérêt.
Datée du 26 juin 1813, Byron s’excuse de ne pas pouvoir rencontrer Cartwright et Sir F. La lettre, estimée à 1 500 £, a été vendue pour 7 692 £, attirant de nombreux acheteurs chez Chlorey’s. Elle a été retrouvée dans une maison de campagne du Gloucestershire, où elle était restée oubliée pendant des décennies.
L’importance de cette vente réside dans le contexte historique des deux hommes. Byron, une figure littéraire éminente du début du XIXe siècle, symbolisait le début de l’ère romantique, marquée par une fascination pour la nature et un sentiment de nostalgie. Parallèlement à son succès littéraire, il mena une vie tumultueuse, marquée par des scandales et des voyages à travers l’Europe, jusqu’à son engagement aux côtés des insurgés grecs pour l’indépendance.
Cartwright, de son côté, avait une carrière politique et militaire bien remplie, ayant servi dans la marine et fondé le Manchester Observer en 1818. Les deux hommes ont contribué à leur manière aux avancées de la Grande-Bretagne !
Rendez-vous la semaine prochaine pour continuer à suivre l’actualité littéraire !
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