L’actualité littéraire du 4 novembre au 11 novembre

Que s’est-il passé cette semaine dans le monde de la littérature ? On vous dit tout dans notre nouvelle rubrique, L’Actu à la loupe !

Crédit image : le monde

Brigitte Giraud, lauréate du prix Goncourt 2022

Après avoir écrit une dizaine de livres, romans, essais et nouvelles, l’auteure a obtenu en 2007 le prix Goncourt de la nouvelle pour le recueil L’amour est très surestimé. En 2019, elle a été finaliste du prix Médicis pour Jour de Courage.

Aujourd’hui, elle est la 13ème femme à obtenir ce prix, à 62 ans, l’auteure remporte le prix pour son ouvrage Vivre vite jeudi 3 novembre.

Résumé :

« J’ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C’était inespéré et je n’ai pas flairé l’engrenage qui allait faire basculer notre existence.Parce que la maison est au coeur de ce qui a provoqué l’accident. »

En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s’étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu’à produire l’inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux. Brigitte Giraud mène l’enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.

Avec ce roman, les jurés du prix ont choisi d’élire un récit sobre et sensible, bien accueilli par la critique.

Crédit image : radio france

Claudie Hunzinger remporte le Prix Femina 2022

Le lundi 7 novembre avait lieu la cérémonie du prix Femina 2022. Cette année, c’est Claudie Hunzinger qui l’a remporté pour son roman Un chien à ma table.

Le jury, exclusivement féminin, a choisi la lauréate dès le premier tour avec six voix contre trois pour l’ouvrage le cœur ne cède pas de Grégoire Bouillier.

L’auteure avait aussi remporté le prix décembre en 2019 avec son roman les Grands Cerfs

Résumé :

Un soir, une jeune chienne, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d’un vieux couple : Sophie, romancière, qui aime la nature et les marches en forêt et son compagnon Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature.
 
D’où vient cette bête blessée ? Qu’a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ?
 
Son irruption va transformer la vieillesse du monde, celle d’un couple, celle d’une femme, en ode à la vie, nous montrant qu’un autre chemin est possible.
 
Un chien à ma table relie le féminin révolté et la nature saccagée : si notre époque inquiétante semble menacer notre avenir et celui des livres, les poètes des temps de détresse sauvent ce qu’il nous reste d’humanité.

Crédit image : libération

Marc Boutavant est le lauréat de la Grande Ourse 2022 du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse

Auteur et illustrateur, Marc Boutavant décroche la Grande Ourse 2022 pour son ouvrage Chien Pourri. Ce prix récompense l’œuvre d’une créatrice ou d’un créateur francophone dont l’écriture, le geste et la créativité d’une ampleur ou d’une audace singulière marque durablement la littérature jeunesse.

D’après l’équipe du salon, cet ouvrage possède « Des illustrations désopilantes, fourmillant de détails, des situations gags, de la générosité et de l’humour pour rendre à merveille autant le grave que le burlesque… Une fantaisie aussi qui s’attache à l’enfance et à ses mille et une façons d’être au monde et ce depuis plus de 20 ans ! »

À la tête de nombreuses séries cultes, dont certaines adaptées à la télévision en 2009 et 2011, telles que Mousk et Ariol, Marc Bautavant à un style bien à lui. Ce style se retrouve dans sa manière de représenter les émotions à travers ses différents personnages, ou encore sa maîtrise du dessin burlesque.

L’artiste a été primé à plusieurs reprises, en 2019 avec le prix Mecheluzzi jeunes lecteurs pour Ariol (tome I et II) et en 2022 au prix BolognaRagazzi.

Crédit image : libération

Quels sont les grands gagnants du prix Médicis de cette année ?

Le mardi 8 novembre, Emmanuelle Bayamack-Tam s’est vu attribuer le prix Médicis du roman français pour son roman La Treizième heure.

Résumé : Quand sonnera la Treizième Heure, qui est aussi l’heure de nous-mêmes, elle nous trouvera bien éveillés, tous nos sens en alerte, absolument prêts pour le triomphe de l’amour.

Le prix Médicis du roman étranger a, quant à lui, été attribué à Andreï Kourbov pour Les Abeilles Grises, un roman sur l’absurdité du conflit déclenché par des séparatistes pros russes dans l’est de l’Ukraine en 2014. L’auteur ukrainien a déclaré que « L’Ukraine reste un thème très important pour le monde. C’est une histoire humaine, sur les gens qui habitent dans la guerre. Ce n’est pas sur les combattants, mais je pense que le livre explique beaucoup sur la situation d’aujourd’hui en Ukraine »

Enfin, le prix Médicis de l’essai a été remis à Georges Didi-Huberman pour Le Témoin jusqu’au bout, ouvrage consacré à Victor Klemperer, sous le nazisme pour étudier les mutations de la langue allemande dans un régime totalitaire.

Le roman Petit pays de Gaël Faye adapté en pièce de théâtre

Ce roman publié en août 2016 a rencontré un énorme succès. Après avoir remporté de nombreux prix, été traduit en 40 langues, étudié au lycée et adapté au cinéma, il est aujourd’hui adapté au théâtre.

À travers le personnage du jeune Gaby, Gaël Faye raconte son enfance au Burundi et son exil forcé lors du génocide de 1994 au Rwanda.

Les 6 comédiennes et comédiens nous plongent dans l’enfer de ce génocide grâce au personnage du jeune Gaby, « On n’était pas dans quelque chose où tout à coup il faut que ce soit lourd, comme cette histoire-là. Je pense qu’il y a une forme de (…) résilience, et lui, il est l’incarnation de cette résilience. Donc nous, il y a une forme d’humilité face à lui, d’écoute, et en même temps d’accepter sa douceur, d’accepter sa simplicité, et la personne qu’il est », explique Nelson-Rafaell Madel, l’un des comédiens.

Des écrans géants de part et d’autre de la scène plongent les spectateurs au cœur de Kigali, la capitale du Rwanda. Un tapis est également posé sur le sol, il représente quant à lui les bosquets et forêts du pays.

Toute l’ambiance, du décor au rôle de chacun des acteurs, permet une réelle immersion dans cet univers et cette période.

Rendez-vous la semaine prochaine pour continuer à suivre l’actualité littéraire !

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