Comment est né le métier d’éditeur ?
Vous qui souhaitez faire publier vos manuscrits, vous êtes peut-être à la recherche d’une maison d’édition. Vous êtes-vous déjà demandé comment est né le métier d’éditeur ?
Tout a commencé au XVe siècle lorsque Gutemberg invente l’imprimerie. Cette invention a permis de produire des livres à grande échelle autour de laquelle s’est développé un nouveau métier : celui de l’édition.
La naissance de l’édition
Au milieu du XVIIIe, chaque livre fait l’objet d’une vérification drastique à la bibliothèque royale de Versailles. C’est d’ailleurs pour cette raison que la profession d’éditeur sera pendant longtemps essentiellement parisienne.
Quelques années plus tard, apparaissent les premières maisons d’édition.
À ce moment-là, on ne parlait pas encore d’éditeur mais plutôt de libraire. En 1793, la loi de propriété littéraire permet désormais aux auteurs d’appartenir à un régime juridique qui protège leurs œuvres et leur permet de vivre de ces dernières.
Dès lors, un lien commercial se crée entre l’imprimeur, le libraire et l’auteur. Le libraire se voit accorder un privilège exclusif d’édition, l’auteur perçoit généralement un forfait en échange de son manuscrit et l’imprimeur matérialise le livre sous forme de cahiers cousus, la reliure restant un luxe.
Au XIXe siècle, la frontière entre les différents métiers du livre reste toujours un peu floue. En effet, un libraire est souvent à l’origine d’une maison d’édition. Louis Hachette en est le parfait exemple. Au début libraire, il décide de créer sa maison d’édition pour pouvoir éditer les manuels scolaires.
L’Impact de la révolution industrielle
On constate un changement d’économie, dès le début du XIXe siècle.
En effet, nous sommes passés d’un marché de la demande à un marché de l’offre. Autrement dit, les ouvrages étaient de plus en plus copiés, vendus, et perdaient donc de leur rareté. On assiste au même moment à la naissance du best seller avec des auteurs comme Alexandre Dumas et Victor Hugo en France ou Walter Scott en Angleterre.
Le XIXe siècle joue donc un rôle capital dans le développement de l’édition. On observe une « autonomisation » du secteur, avec des métiers qui se détachent : libraire, imprimeur, éditeur. C’est à cette époque qu’apparaît le livre de poche, qui remporte un franc succès grâce à son prix et son format compact pour une mobilité plus aisée. Certains groupes fondés à cette époque sont encore les géants d’aujourd’hui. Hachette par exemple, fondé en 1826, racheté en 1981 et renommé Hachette Livre par le groupe Lagardère.
Hachette reste aujourd’hui le premier éditeur en France et le second en Espagne.
Au XXe siècle, le livre connaît un réel engouement et se développe de plus en plus sur le territoire. Les prix littéraires sont alors créés, comme le prix Goncourt en 1903.
La mutation moderne du métier d’éditeur
Jean-Yves Mollier, spécialiste de l’histoire du livre et de l’édition, dans son ouvrage intitulé Une autre histoire de l’édition Française (2015), met en évidence l’avenir incertain du secteur de l’édition. Face aux innovations technologiques, aux nouvelles formes de commerce et à l’évolution des pratiques culturelles, la figure de l’éditeur est actuellement en plein changement. L’auteur va même jusqu’à considérer que la « course de l’éditeur » touche à sa fin, à cause des dangers que représentent le cloisonnement du marché de l’édition contemporaine et l’exploitation du format digital.
A présent la naissance du métier d’éditeur n’a plus de secret pour vous. Pour en savoir plus, venez découvrir le rôle de l’éditeur ici.
Crédit image : Pixabay
Le 06/03/2021 par Cécile
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